Le Président accueilli comme il se doit !

Emmanuel Macron devrait se rendre au collège Louise Michel de Ganges dans l'Hérault pour une visite consacrée à la ruralité, à l'agriculture et à l'éducation, ce jeudi 20 avril. Il souhaitait revenir sur le terrain pour "tourner la page des retraites", après son allocution télévisée.

Nos militant-e-s étaient présent-e-s aujourd’hui sur place, et ont fait entendre leur voix pour protester contre cette venue imprégnée de mépris. Le président n’est pas sans savoir qu’une maternité a été fermée à Ganges, et que l’éducation nationale manque cruellement de moyens. Au même moment, il fait passer, par la force, sa réforme des retraites qui retarde le départ à 64 ans. Comment demander à des professeurs de travailler plus longtemps, alors qu’au même moment, on leur enlève des moyens techniques pour assurer le suivi des élèves et une bonne orientation pour leur avenir ?

La réelle violence est bien là, la violence de ce mépris de notre gouvernement et de notre président qui refuse d’entendre les inquiétudes de sa population, et qui préfère tenter des coups de com’ avec des enfants. Après son déplacement où nos ami-e-s d’Alsace lui ont fait comprendre que sa politique n’est pas acceptable, il a refusé d’entendre les manifestant-e-s exprimer leur colère face à ce déni de démocratie dont il fait preuve.

"On l’accueillera comme il se doit pour le remercier pour l’ensemble de son œuvre… c’est-à-dire avec calme, esprit de responsabilité, soucieux de la démocratie, mais avec la détermination de celles et ceux qui œuvrent pour la justice sociale", a ainsi tweeté, le secrétaire général de la CGT de l'Hérault. Il n’a malheureusement pas pu être écouté. Ni lui, ni les militant-e-s, ni les maires des petits villages aux alentours, qui réclament des moyens et des aides pour subvenir aux besoins de leurs administré-e-s. Emmanuel Macron reste sourd à nos revendications, il a tout intérêt à commencer à ouvrir les oreilles, au risque de faire monter encore plus la frustration et la colère des français-es.

Comment ce pays, qui se réclame des droits de l’homme, peut autant ignorer sa population et ses doutes ? Comment refuser autant le dialogue face aux représentants syndicaux et aux élu-e-s du département ? Comment être aussi éloigné et déconnecté de la réalité ? Ne se rend-t-il pas compte que le pays est en train d’affronter une période sombre ? Sombre, comme la salle du collège où le président comptait s’exprimer, avant que la CGT 34 lui coupe l’électricité. Si il ne veut pas écouter, on saura se faire entendre autrement.

EELV Languedoc-Roussillon dénonce le déni et l'absence de remise en question du Président de la République.

EELV Languedoc-Roussillon apporte son soutien à l'appel de l'Intersyndicale car les potentielles annonces d'Emmanuel Macron dans les futurs jours n'étoufferont pas la colère des français quant à la réforme des retraites.