Narbonne : José Bové invité du “Tchernobyl day” à l’ombre de la Comurhex

En campagne pour les élections européennes, l’eurodéputé José Bové était l’invité des anti-nucléaire narbonnais, ce samedi matin, à l’occasion du "Tchernobyl day".

Le 26 avril 1986, la centrale nucléaire de Tchernobyl connaissait un accident majeur : une explosion, suivie de la fusion du réacteur. Au final, un nuage radioactif s’échappait dans l’atmosphère. Ce samedi matin, vingt-huit ans après cette catastrophe, à l’appel d’Europe écologie Les Verts, les militants anti-nucléaire ont célébré ce triste anniversaire. "L’accident nucléaire de Tchernobyl n’a pas été le premier de l’histoire. Il a aussi profondément marqué notre pays par la gestion calamiteuse qui en a été faite. Souvenez-vous, les nuages s’arrêtaient aux frontières ! Cette gestion n’était en fait pas due au hasard ou à l’incompétence mais découlait de la nature même de cette industrie. Le mensonge et la dissimulation y sont des maîtres mots", estime Albert Cormary, porte-parole du groupe narbonnais EELV et organisateur, hier, de ce “Tchernobyl day” à Narbonne.

La Comurhex dans le colimateur

En campagne pour les élections européennes du 25 mai prochain, l’eurodéputé sortant, José Bové était l’invité des anti-nucléaire narbonnais. "La catastrophe de Tchernobyl est un véritable scandale sanitaire" estime-t-il, dénonçant la multiplication des cancers de la thyroïde, depuis 1986.

"Mais si je suis présent ce samedi à Narbonne, enchaîne José Bové, c’est aussi à cause de la présence de la Comurhex. C’est un maillon essentiel dans la chaîne du nucléaire".

L’usine Areva est, en effet, la porte d’entrée de l’uranium dans l’Hexagone. C’est là, que le minerai y est une première fois transformé avant de devenir combustible à destination des centrales nucléaires françaises.

"Le nucléaire n’est pas une fatalité" pour José Bové

Des centrales que José Bové fustige : "Après Tchernobyl, après Fukushima et bien d’autres accidents, on nous dit, en France, qu’aucune catastrophe ne peut se produire chez nous. Mais comment peut-on affirmer cela ?"

Pour lui, "la France n’a aucune volonté de sortir du nucléaire. Au contraire, on exporte même notre technologie". Et pourtant, affirme-t-il : "Le nucléaire n’est pas une fatalité. Il faut une volonté politique pour en sortir".

Car pour José Bové et l’ensemble des manifestants qui se sont retrouvés, hier matin, sur le parvis de l’hôtel de ville de Narbonne : "Aujourd’hui, la seule solution, c’est de sortir du nucléaire ! Comment ? En luttant contre le gaspillage énergétique, en faisant la promotion des énergies renouvelables qui sont génératrices d’emplois".

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