Pour une ligne fret-voyageurs de Nîmes à Perpignan
Le huitième sommet des villes et agglomérations pour la grande vitesse et l’interconnexion ferroviaire du couloir méditerranéen se tient mardi 13 octobre à Montpellier. Sera-t-il l'occasion de promouvoir une ligne mixte nouvelle Montpellier-Perpignan afin de réaliser le maillon ferroviaire manquant fret-voyageur entre le sud de l’Espagne et le nord de l’Europe ?
On n'en prend pas le chemin. C'est un projet incohérent, sans continuité et coûteux que SNCF Réseau propose : une ligne mixte fret-voyageurs à grande vitesse Montpellier-Béziers (1,4 milliard d’euros) puis une LGV ruineuse Béziers-Perpignan (4,1 milliards d’euros) pour seulement une trentaine de circulations TGV. Enfin, quatre gares nouvelles entre Nîmes et Narbonne, soit tous les 50 kilomètres, alourdiraient la facture de 465 millions d’euros ! Quant à l’absence de mixité sur l’axe Béziers- Perpignan, c'est créer un goulet d’étranglement, s'interdire tout développement du trafic fret transfrontalier, obérer le développement du TER, transports du quotidien.
Le projet utile, économe des deniers publics, c'est le choix de la mixité fret-voyageurs, de la grande vitesse (220-250 km/h) plutôt que la ruineuse LGV (320 km/h). Cela répondrait aux besoins économiques, sociaux, environnementaux et dynamiserait le report modal de l’autoroute A9 sur le rail : en absorbant le développement du fret ferroviaire en provenance des ports espagnols, réduisant par là le trafic de poids lourds sur l'A9. Une ligne mixte, c’est aussi la garantie de disposer d'un « doublet de ligne » en offrant la possibilité de détourner un train d'une ligne sur l'autre afin d'assurer la fiabilité 24h/24 des circulations ferroviaires.
À la croisée des chemins, à la veille de la COP 21, notre choix est clair : contre le tout-autoroute, c'est le ferroutage, la ligne mixte, pour l'irrigation et la solidarité des territoires, la continuité ferroviaire du sud de l'Espagne au nord de l'Europe.
L’équipe des candidats de la liste Un nouveau monde
Contact presse : Camille Barrault – 06 73 12 88 87
Sur le même sujet :
Gare de la Mogère, LNMP : stop aux fantasmes
LNMP : faillite de TP-Ferro, tirons les leçons
Oui à une politique ferroviaire des bassins de vie