En Languedoc-Roussillon aussi: La fin du mythe du nucléaire bon marché !
Depuis 6 mois, à l’initiative du groupe des députés écologistes, une commission d’enquête sur le coût du nucléaire, menée par Denis Baupin, député de Paris , a œuvré d’arrache-pied à faire toute la lumière sur les coûts de cette filière que l’on nous présente souvent comme bon marché, compétitive, amortie.
Suite au rapport de cette commission, EELV rappelle que plus personne ne pourra prétendre que le nucléaire est bon marché et que la prolongation du parc à 60 ans serait une simple formalité.
Augmentation des coûts de production du nucléaire de 21% en 3 ans ; « mur d’investissement » de 110 milliards à venir sur les réacteurs existants pour les faire tenir jusqu'à 40 ans ; un coût de l’EPR multiplié par 3 ; une sous-évaluation manifeste de coûts pourtant conséquents concernant le démantèlement, la gestion des déchets, et évidemment le risque d’accident et donc l’assurance: la Cour des Comptes écrit que, de fait, l’Etat assure « gratuitement » le risque.
Alors que s’élabore la loi sur la transition énergétique et avant que les parlementaires soient amenés à définir la stratégie énergétique de la France, il était indispensable de sortir des idées reçues.
Ce rapport ne se contente pas d’énumérer des constats. Il a aussi permis l’adoption de recommandations : sur la reprise en main par l’Etat de la politique énergétique ; sur le passage à 50% de nucléaire en 2025, (20 réacteurs seraient alors inutiles selon le directeur énergie du ministère de l’Ecologie), sur la recherche, sur le stockage des déchets, sur la protection des travailleurs sous-traitants.
Sur ce dernier point, dans notre région à Marcoule (Gard), voici un an, en juin 2013, les inspecteurs de l’Agence de Sûreté Nucléaire ASN et de l'ASN Défense ont mené conjointement une inspection approfondie destinée à passer en revue la gestion des déchets et des effluents sur l’ensemble des Installations Nucléaires de Base (INB) civiles et de défense de la plateforme de Marcoule : installations du centre CEA, MELOX et CENTRACO.
L’ASN rappelait aux exploitants nucléaires de Marcoule que le recours à la prestation s’accompagne obligatoirement d’une surveillance tracée. Ce qui sous entend qu'elle ne l'était pas.
Au terme de cette opération, l’appréciation générale de l’ASN et de l’ASND sur la gestion des déchets et des effluents était, nous citons, « globalement » positive. (sic). Des améliorations concernant le niveau de rigueurdans la gestion des déchets ou la robustesse de certaines organisations en place étaient demandées.
EELV LR reste vigilant et demande au CEA que puisse être transmis le plan d'amélioration de la qualité de ses infrastructures et du suivi de ses employés prestataires.
Il ne peut être fait d’économie au sujet de la sûreté nucléaire.
Les porte-parole : Martial Jourdan [email protected] 06 85 71 19 24, Michèle Comps [email protected] 04 67 97 15 89 / 06 83 21 93 28
Le secrétaire régional: Dirk Offringa [email protected] 06 75 13 27 05