Compte Rendu du Café Vert #5, 25/05/24 à Montpellier sur les Mobilités

Intervenants: De gauche à droite, Hélène Ilber, Arnaud Carpier, Béatrice Leccia, Clément Artigues, Sylvain Delavergne, Agnès Gizard-Carlin

Ce café vert fut d’abord l’occasion pour Béatrice LECCIA et Clément ARTIGUES (candidat-es régionaux pour Les Écologistes aux élections européennes) de rappeler les victoires d’eurodéputé-es écologistes sortants au parlement européen : du diesel gate à la fin de la vente de véhicules thermiques en 2035 jusqu’à la réinstauration de lignes de trains de nuit.  

Ils ont également listé nos propositions pour le prochain mandat, dont :  

  • L’instauration d’un ticket-climat européen abordable pour tous les trains régionaux 
  • Un choc d’offre ferroviaire financé, avec un renforcement du fret ferroviaire (et un abandon des méga-camions qui viennent d’être autorisés par la droite et le PS européen) 
  •  Le rehaussement des investissements européens aux régions et aux communes pour participer au développement de mobilités plus durables  

Arnaud CARPIER, au nom du collectif Transportons-nous, a déploré que la Région Occitanie n’ait pas relancée les lignes du quotidien comme elle s’y était engagée. Son association met à disposition des élus un plan pour créer une étoile ferroviaire qui concernerait un bassin de vie couvrant 900 000 habitants s’étendant jusqu’au Gard et au pays Lodévois. 

Il évoque notamment les lignes Montpellier-Lodève et Montpellier-Sommière. Parallèlement, il appelle à une réelle concertation des associations d’usagers sur le train express régional, dont l’annonce, parfois hors sols sur les besoins à desservir, a été faite la veille dans les bureaux de Midi Libre. 

De son côté Hélène ILBER, représentante des collectifs Oulala et la déroute des routes explique en quoi les lobbys comme Vinci et Lafarge influencent les politiques publiques, a fortiori en région. Selon elle, les niveaux de collectivité gouvernés par des socialistes (métropole, département, région) doivent se ressaisir et abandonner des projets du 20è siècle. "Ces projets sont anachroniques et nous mènent droit dans le mur  : les transports routiers contribuent pour   plus de 30 % aux émissions de GES .  Ce sont plus de 15 milliards d'Euros qui sont engloutis pour réaliser ces projets routiers inutiles en France, dont ceux du périphérique  de Montpellier (au Nord le LIEN et à l'Ouest le COM), de  l'A69 à Toulouse ou des contournements d'Avignon, Nîmes etc.. Un moratoire sur tous les projets routiers  en France est demandé pour arrêter la destruction massive du vivant.  

Les alternatives consistent à penser autrement les mobilités  (transports en commun, dont le rail) mais aussi à changer nos modes de vie (relocalisation des activités, etc.). "

L'Après Routes, action nationale du 17 au 23 juin sera à Montpellier le 23 juin avec une Vélorution, départ Peyrou 11 heures !.

Elle appelle, elle aussi, à développer le train et à envisager des alternatives écologiques au LIEN et au COM (contournements nord et ouest de Montpellier). 

Sylvain DELAVERGNE, co-Porte Parole régional et référent sur les questions de mobilité et de logistique a, quant à lui, développé l’importance d’aller vers une économie verte productive, par opposition à la tendance mortifère encouragée par E. Macron d’une économie de la logistique. “J’appelle la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, et le président M. Delafosse, à ne pas céder à la tentation d’une Occitanie hors-sol, faite d’entrepôts et d’emplois précaires peu qualifiés. Soyez courageux et renoncez au méga-camions, aux entrepôts et aux dark shops de produits made in china. Encourageons une Occitanie de la fabrication écologique, pas des livraisons climaticides”. Pour cela il faut des lignes de trains de fret, pas des A69.” 

Enfin, Agnès GIZARD-CARLIN, militante du pays d’Agde, rappelle l’ineptie des gares fantômes comme celle de Pézenas où elle a guidé les écologistes, en pointant des parking pleins alors que les infrastructures existent, mais sont déconsidérées par manque de rentabilité.

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Légende 2: Pas de train sur les rails qui passent à Pézenas. Conséquence : tous les parkings sont pleins....

Légende 1:  L'ancienne ligne de train désaffectée à Pézenas en direction de Montpellier

Ci-dessus, la région Grand-Est décide de remettre à l'ordre du jour les trains régionaux et non inter-régionaux.

Agnès GIZARD-CARLIN rappelle que la région Occitanie, en finançant le TGV Toulouse Bordeaux, ou l'autoroute Toulouse Castres,  se désintéresse des trajets quotidiens de mobilité pendulaire des personnes entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail. Elle rappelle que:

Les Écologistes  veulent des transports du quotidien, au plus près des territoires.

Par exemple la remise en service de certaines lignes, comme Montpellier - PÉZENAS - Béziers (RER) avec la réhabilitation des petites gares dans les villages, en étoile ferroviaire autour de la métropole permettraient des transports vertueux pour les populations actives, les personnes à mobilité réduite, les étudiants... Et un désengorgement de la métropole de Montpellier.

Agissons dès maintenant, avec l'aide de l'Europe.

Le 9 Juin, votez pour la liste des euro-députés écologistes  présidée par Marie TOUSSAINT!!!