Pollution de l’air : mais quand est-ce qu’on agit ?

L’Île-de-France et la région lyonnaise connaissent, depuis plusieurs jours, un épisode de pollution de l’air sans précédent. 

En France, celle-ci est la responsable de 42 000 décès prématurés par an. Dans notre pays, la voiture tue plus par la pollution que par les accidents. La pollution est la troisième cause de mortalité en France. Il y a des causes profondes à ce scandale français. Selon la Cour des Comptes, la niche fiscale du diesel - le diesel étant l'une des principales causes des émissions de particules fines dans nos agglomérations - est évaluée à 6 milliards d'euros par an. 

Car oui, ce sont nos impôts qui financent la pollution dont sont victimes les poumons de nos enfants ! Mais les raisons sont nombreuses. On peut s’en rendre compte en Languedoc-Roussillon. Dans cette région, désormais intégrée à la nouvelle région Occitanie, Air LR, association agréée pour la surveillance de la qualité de l'air, évoquait vendredi une "qualité de l'air médiocre à mauvaise". Pour 2016, elle compte déjà 11 journées de pollution aux particules fines.

 On le sait : notre région est un couloir à camions entre l’Espagne et l’Europe du Nord tandis que ses habitants sont souvent victimes des encombrements – rappelons que Montpellier est la troisième ville la plus embouteillée de France. 

On pourrait donc imaginer que nos élus aient pensé fret ferroviaire, trains du quotidien, vignettes de couleur en fonction du degré de pollution des véhicules et relocalisation de l’emploi afin de remédier à ces problèmes. Et non ! Ils ont fait le choix de doubler l'A9 au niveau de Montpellier et de parier sur une hypothétique LGV Montpellier-Perpignan qui traverse la région sans la desservir et qui oublie le transport de fret. Et bien sûr, ils sont sans idée pour imaginer une déconcentration des emplois et des services qui permette à nos grandes agglomérations de respirer et aux autres territoires de revivre.

 À quelques jours de la restitution des travaux des États généraux du rail et de l’intermodalité, même si les questions qui nous préoccupent débordent largement du seul dossier des transports ou de la modalité, espérons que les préconisations qui en résulteront permettront à notre région de construire un avenir où les alertes à la pollution atmosphérique ne seront plus la norme.

 On le redit : la pollution de l’air, extérieur et intérieur, c’est 42 000 décès prématurés par an en France dont 15 000 dus au seul diesel. Il est temps d'agir. Vraiment.   

Mathieu BOUCHARD, porte-parole EELV LR : 06 28 33 45 24 – [email protected] 

Sibylle JANNEKEYN, porte-parole EELV LR : 06 63 20 43 60 – [email protected]   

Crédit photo Midi Libre