Réacteur ASTRID - Position du Groupe des Ecologistes et Républicains du CG 30

Déclaration du groupe des Ecologistes et républicains du CG 30 sur le projet de construction du réacteur Astrid - 4 février 2013

L’activité du centre nucléaire de Marcoule fait déjà peser de graves menaces sur les populations et les productions agricoles, du fait des rejets dans l’eau et dans l’air de contaminants radioactifs, en plus des risques d’accident.
Après les événements de Tchernobyl et Fukushima, nous savons maintenant qu’une catastrophe nucléaire à Marcoule est tout à fait possible. Elle toucherait gravement les territoires urbains (Uzès, Alès, Nîmes) et ruraux entraînant la destruction des productions agricoles et l’abandon des activités touristiques.
La construction d’un tel réacteur sur le site de Marcoule augmenteraient sensiblement les risques d’accident - nous ne sommes jamais à l’abri d’une défaillance technologique ou humaine. Cette dangerosité est considérablement aggravée par le fait que le centre de Marcoule est bâti sur une zone sismique active. Le tremblement de terre de Lambesc (1909) et les secousses qui ont fait trembler divers points de la région depuis un an nous le rappellent. Par ailleurs, un acte terroriste n’est jamais à exclure.
De plus, l’uranium provient de zones du globe où les situations politiques sont critiques quand il n’y a pas de guerres, ce qui compromet notre «indépendance énergétique».
S’agissant de l’emploi, le développement des économies d’énergie et des énergies renouvelables, serait créateur d’emplois – non délocalisables – bien plus que ne peut le faire le nucléaire.
Nous ne pouvons accepter le risque d’un nouvel accident majeur. Nous ne voulons pas être complices des malheurs de la population et de la désertification des territoires qui en résulterait.

Christophe CAVARD
Geneviève BLANC
Eric DOULCIER