Communiqué - Huile de palme à Port-la-Nouvelle: l’Union européenne met la pression

Communiqué du 5 décembre 2011

Huile de palme à Port-la-Nouvelle: l’Union européenne met la pression

Il y a quelques semaines, Catherine Grèze, Députée européenne du Sud-Ouest et coordinatrice de la Commission développement au Parlement européen, interpellait la Commission européenne au sujet du projet d’usine de raffinage d’huile de palme à Port-la-Nouvelle.

Le projet de la multinationale Sime Derby, qui possède déjà des milliers d’hectares de plantation en Asie et au Libéria, semble peu compatible avec la Directive européenne sur les énergies renouvelables, selon laquelle les biocarburants et bioliquides ne doivent pas être produits à partir de matières premières provenant de terres de grande valeur en termes de diversité biologique ou présentant un important stock de carbone.

Notre position est confortée par la réponse très claire donnée à Catherine Grèze par la Commission : « dans plusieurs pays en développement, l’extension légale et illégale des plantations destinées à la production d’huile de palme figure parmi les principaux facteurs de dégradation des sols organiques et des forêts et de leur disparition ». La Commission compte d’ailleurs suivre de près cette filière, puisqu’à partir de 2012, elle remettra tous les deux ans un rapport sur son incidence sur l’environnement, et les conflits d’usage avec d’autres cultures.

Pour Catherine Grèze : « Après l’annonce de la multinationale de reporter sa décision de financement du projet, cette réponse de la Commission jette un peu plus le discrédit sur ce projet. Aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer la nocivité de ce produit pour la santé et l’environnement. Au Nord comme au Sud. »