Le cinéma Marcel Pagnol est occupé jour et nuit depuis le 5 septembre par le collectif de citoyens Gardarem lou Pagnol.
Pourquoi cette action de résistance citoyenne ?
L’enjeu est simple. Il oppose deux projets pour l’avenir de notre seule salle de spectacle :
- une gestion associative et un projet culturel (Association Grand Ecran Pour Tous - AGEPT)
- une gestion privée et un projet touristique (Culturespaces / GDF-SUEZ)
Comment en est-on arrivé là ?
Le projet privé a été imposé par un vote du conseil municipal sans information préalable ni négociation.
Deux mille habitants ont signé une pétition demandant son retrait. La seule réponse du maire fut de congédier l’association. Il a refusé d’organiser un referendum.
Notre action est pacifique et démocratique et elle est légitime.
Cette action est-elle politique ?
Si la politique est le souci de la vie meilleure en société, alors notre action est politique.
Cependant, le mouvement est divers et toutes les opinions et convictions politiques s’y retrouvent.
Pourquoi le maire s’obstine-t-il ?
D’autres projets que nous ignorons sont sans doute en jeu. Il est déjà question de leur confier les Fêtes de la St Louis par exemple, ou un camp médiéval. Et d’autres encore ?
La commune a-t-elle un intérêt financier dans cette affaire ?
Aucun. La salle est donnée pour quelques centaines d’euros symboliques (5 000 euros pour 100 000 visiteurs !). Faire tourner le cinéma le soir avec des employés communaux coûtera évidemment plus cher qu’avec des bénévoles.
Les travaux prévus sont en réalité couverts par la garantie de la commune et seront sans doute au final payés par les impôts des Aigues-Mortais.
Quel est le but de cette action : que veulent les occupants du cinéma ?
Le retrait de la convention entre la ville et
Culturespaces. Une nouvelle convention avec l’AGEPT et un projet associatif renouvelé, en bonne intelligence avec le service culturel de la commune.
L’occupation durera le temps qu’il faudra, plusieurs mois peut-être, mais l’intérêt supérieur des Aigues-Mortais prévaudra et non le caprice d’un élu.
Que vous ayez quelques minutes ou quelques heures, venez passer ce moment au cinéma. On y défend la culture, l’intérêt général, l’amour du cinéma et les valeurs de partage et d’échange.
