{Anduze} Forum cantonal : le mouvement coopératif en débat
Une assistance de plus de 80 personnes a participé au forum sur les coopératives mardi 27 Novembre à Anduze.
Les coopératives, une réalité toujours actuelle : dorénavant certains iront chercher leur vin dans les caves coopératives en ayant conscience que c’est grâce à cette organisation que la profession a sauvé son activité en 1920-1930 et que cela dure depuis et se traduit par une forte implication des coopérateurs dans la vente, la prise de décisions, ainsi qu’un rayonnement important des caves sur leur territoire environnant.
Une SCOP (société coopératives ouvrières de production) en train de naître sur Anduze et un restaurant bio et circuits courts qui fonctionne en SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) sur Nimes tout en permettant l’insertion professionnelle et la formation, ont poursuivi le tour d’horizon des coopératives. Des adhérents de Biocoop ont témoigné également, les deux biocoop de la zone fonctionnant en association de consommateurs.
Les coopératives, une page de notre histoire locale : la première coopérative repérée dans le Gard date de 1661 à Sauve avec une coopérative de production de fourche en micocoulier. A partir du milieu du XIX° siècle, la coopération s’est imposée avec un grand nombre de coopératives, de consommation notamment, qui sont nées dans le Gard. Un courant de pensée en est né L’Ecole de Nimes, avec Charles Gide, Aujourd’hui, la coopération continue de façonner notre tissu économique et social et peut être vecteur de création d’activités pour répondre à nos besoins C’est certainement un fil à tirer pour valoriser notre territoire.
Les coopératives, une politique à mener : Marie Meunier Polge, Vice présidente à la Région pour l’économie sociale et solidaire a exposé les raisons qui ont amené à inscrire en bonne place l’économie sociale et solidaire dans le schéma régional de l’économie. La nomination de Benoit Hamon comme ministre délégué à l’ESS ainsi qu’une loi prévue au printemps sur ce sujet devraient nous aider à préciser la politique d’intervention du conseil général du Gard en la matière.
Article du Midi Libre - 11/12/2012
Partage d'expérience en marge de l'économie sociale et solidaire
Cette année le mois de l’ESS s’est ajouté à l’anniversaire des coopératives. Pour la conseillère générale du canton d’Anduze, Geneviève Blanc, c’était l’occasion de mettre à l’honneur le mouvement coopératif qui a sauvé la viticulture au début du XXème siècle. C’est donc avec, entre autres, des représentants des caves viticoles de Massillargues Atuech et Tornac qu’elle a animé le 4ème forum cantonal qui s’est tenu à Anduze le 27 novembre dernier. Les caves viticoles, grâce au mouvement coopératif, ont permis ainsi le maintien de petites exploitations agricoles par la mutualisation de la vinification et la commercialisation de la production.
Au cours de la soirée qui a réuni plus de 80 personnes, plusieurs entrepreneurs ont témoigné de leur expérience de création d’entreprise coopérative. Deux représentants du cabinet d’étude en agroforesterie AGROOF installé à Anduze, ont présenté les éléments de réflexion qui les ont amenés à créer une SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production). Le partage des responsabilités, des risques mais aussi la compétence et l’énergie cumulée de chacun des associés, autant d’arguments qui les ont décidés à donner à leur entreprise une forme collective.
Le gérant de la Table de Canna de Nîmes a présenté son restaurant d’insertion qui fonctionne en SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), une forme juridique qui permet aux collectivités publiques de s’impliquer dans le capital de ces entreprises coopératives.
Marie Meunier Polge, vice-présidente du Conseil régional, en charge de l’ESS, a répondu à l’invitation de Geneviève Blanc et a participé aux échanges avec le public. Elle a rappelé que cette forme d’économie, qui inclut le secteur associatif, est très importante en Languedoc Roussillon et qu’elle est primordiale pour la vie économique de notre territoire.
Geneviève Blanc qui a initié ce forum s’est réjouie de voir que cette façon d’entreprendre suscitait de l’intérêt auprès de la population et a invité à réfléchir à quels besoins actuels elle pourrait répondre.