Ondes électromagnétiques : des antennes plus petites pour limiter les risques

Communiqué de Catherine Grèze - Toulouse, le mardi 27 août 2013

Dans un rapport remis ce lundi au Gouvernement, un comité d'experts* confirme les préconisations des écologistes en recommandant la multiplication du nombre d’antennes-relais afin de diminuer la puissance de chaque antenne et donc de réduire l’exposition de la population.

Rappelons que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé en mai 2011 les ondes comme potentiellement cancérigènes et que les experts défendent une exposition inférieure à 0,6 v/m.

Contrairement à ce que prétendent les opérateurs, pour ne pas perdre en qualité de téléphonie mobile,les investissements ne seraient importants que dans quelques zones ciblées, puisque l’étude menée en 2010 et 2011 dans seize zones pilotes, indique que «90% des niveaux d’exposition modélisés sont déjà inférieurs à 0,7 V/m ».

L’application de ces mesures éviterait des drames comme à Carmaux, Nîmes ou encore Villeneuve-de-la-Raho où je me suis rendue et où un nombre considérable d’antennes est regroupé, entrainant des risques sanitaires pour les populations riveraines.

Ces préconisations ne doivent pas empêcher une réflexion collective sur les besoins réels en téléphonie, à l’heure de la course vers toujours plus de fonctions sur nos téléphones mobiles, nécessitant une couverture toujours plus forte. A-t-on vraiment besoin d’avoir accès à la télévision mobile où que l’on soit ? Quid de la mise en place de zones blanches pour les électro-sensibles, de plus en plus nombreux?

Catherine Grèze
Députée européenne du Sud-Ouest

* Réunissant État, opérateurs de téléphonie, élus locaux et associations, mis en place à l’issu du Grenelle des ondes en 2009.