La crise agricole : Le libre-échange en accusation
Communiqué de Presse du Groupe Local Écologiste de Montpellier:
Les mesures de Gabriel Attal ne répondent pas aux enjeux de la pérennité de notre agriculture locale.
Depuis plusieurs semaines, la crise agricole française s'est imposée dans le débat public. Au cœur de cette crise, une réalité alarmante émerge : c'est le libre-échange mené depuis des années par les gouvernements libéraux qui sape les fondements de notre monde agricole.
Les accords de libre-échange successifs ont ouvert les portes à une concurrence déloyale, mettant nos agriculteurs en compétition avec des producteurs étrangers qui ne sont pas soumis aux mêmes exigences de qualité. Cette concurrence inégale menace l'équilibre même de notre secteur agricole.
Face à cette situation critique, nous appelons à l'instauration d'une exception agricole française. Il est impératif de protéger nos producteurs en sortant les produits agricoles de tout accord de libre-échange. Une telle exception permettrait de préserver nos exploitations familiales, de garantir la qualité de nos productions, et de maintenir la souveraineté alimentaire de la France.
Au cœur de cette crise, la question des prix, et donc des marges de l’industrie agroalimentaire, émerge comme le levier central à actionner. Les agriculteurs français sont confrontés à des prix dérisoires, dictés par une concurrence internationale féroce et par la marge de l’industrie agroalimentaire. Il est impératif de rééquilibrer la chaîne en garantissant des prix plancher justes pour les producteurs.
La solution ne passera pas par l’industrialisation accrue de notre agriculture et le recours aux pesticides, comme le propose le gouvernement. C’est une fuite en avant productiviste qui conduit à l’impasse que nous connaissons : dégradation de la qualité sur un marché mondial qui conduit à une crise sociale ; dégradation de la santé des agriculteurs, des riverains et des consommateurs ; dégradation de nos ressources en eau et destruction de la biodiversité.
Dans un contexte régional où l'eau se raréfie, où les nappes ne se remplissent plus, où les analyses de l'eau potable montrent la contamination générale par les pesticides et leurs métabolites, le recul des ambitions sur la transition écologique est un non-sens qui ne répond pas aux attentes des agriculteurs.
Nous, écologistes, dénonçons les vrais responsables de ce déclin de l’agriculture française : les gouvernements libéraux successifs tels que celui de Gabriel Attal et les traités de libre-échange. C'est d'un changement de modèle agricole dont la France a besoin, pas d'ajustement à la marge sur fonds de productivisme et de pesticides à tout va.
Auteurs:
Julia Mignacca & Jean-Louis Roumegas, porte-paroles EELV Montpellier
Signé par:
Nicolas Desagher porte-parole des écologistes du Clapas et Pic Saint Loup
Stephane Herb, porte-parole des Écologistes du Littoral et de la Mosson
Raphaël Valette, porte-parole des écologistes du Pays de l'Or - Pays de Lunel