Les inquiétudes des écologistes après l’incendie du centre d’enfouissement de Sérignan

Le dépôt de valorisation des déchets de l'agglomération de Béziers, à Sérignan dans l'Hérault, a été ravagé par les flammes, le 27 août dernier.

Les écologistes attendent les analyses de pollution détaillées et s’inquiètent de l’absence de mesures de précaution prises par les autorités auprès des populations.

Sur place ce dimanche 1er septembre, à 11 h, quatre militants écologistes, ont réalisé un point presse., Yann Geshors, secrétaire local des écologistes dans le Biterrois,  Ruben Gimenez, écologiste du Biterrois, Thierry Antoine, conseiller municipal de Béziers et Viviane Thivent, élue écologiste à la Ville de Narbonne. Yann Geshors a souligné les points suivants:

Cet incendie est un évènement majeur sur notre territoire. Et il n’y a eu aucunes informations données à la population sur l’instant. Il a fallu attendre 20 h après pour recevoir un message du préfet, qui, en plus, était faux. On attend les résultats de la Dréal pour savoir l’étendue des dégâts.

En effet, la préfecture avait publié un communiqué destiné à rassurer les populations riveraines:

Yann Geshors commente  également le contenu de ce communiqué de presse:

On aurait pu alerter la population, informer les personnes fragiles ! À 15 km, plusieurs personnes ont ressenti des gênes respiratoires ; pour d’autres, il s’agissait d’odeurs chimiques désagréables. Est-ce sans risque pour la santé ?
La combustion de 650 tonnes de déchets ultimes, notamment des plastiques a forcément dégagé des toxines.
Viviane Thivent, élue écologiste à la Ville de Narbonne renchérit:
"On a observé qu’il n’y avait pas de communication et donc une impossibilité pour les gens de pouvoir mettre en place des mesures quotidiennes pour se prémunir contre une exposition importante à ces fumées. Notamment les personnes fragiles."
Thierry Antoine, conseiller municipal de Béziers rajoute:
Il y en a marre du "Circulez, il n’y a rien à voir". On nous prend, soit pour des enfants, soit pour des imbéciles. Et dans tous les cas, c’est inacceptable."

En effet, la combustion de la plupart des matières plastiques libère de nombreux gaz toxiques dans l'atmosphère, tels que les dioxines, les furannes, le mercure et les biphényles polychlorés, rappellent les écologistes. Et même si la notion de danger aigu est écartée, celle de pollution chronique par les retombées dans les nappes phréatiques et sur les champs ne l'est pas.
La DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) doit rendre ses conclusions dans les semaines ou mois qui viennent.

Les écologistes demandent donc les résultats des analyses de pollution DE LA DREAL, AU NOM DE LA TRANSPARENCE ET afin de lever tout doute pour la santé de la population.

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