Qui est de droite ou de gauche? Qui est socialiste?

Quelques-uns par un calcul politicien baroque et bizarre ont imaginé faire courir le bruit que j’étais de droite, ou, variante, que j’étais un opportuniste ni de droite ni de gauche. Certains par ignorance et naïveté l’ont cru; d’autres par esprit moutonnier le répètent; d’autres encore l’admettent par paresse intellectuelle : parce qu’il suffit quand même de visiter n’importe laquelle des pages de ce blog, même distraitement, pour se faire sa propre idée, non? Et constater que je n’ai jamais varié d’un pouce dans mon engagement constant d’homme de gauche, pour un grand projet de société égalitaire et juste, pour la radicalité écologique et sociale, pour un exercice démocratique et transparent de l’action publique, pour une sincérité sans faille dans l’action. Voilà pourquoi, ce serait ma faute, j’ai refusé de me ranger dans l’équipe animée par quelques-uns dont l’affichage à gauche n’est qu’un faux-nez. Ils se disent «socialistes» quand ils sont «frêchistes», qu’ils ont biberonné, grandi et tout appris dans l’entourage du grand Georges. Mais derrière Frêche il y a Navarro, et sans Navarro pas de Frêche, c'est un système. Et le plus fidèle lieutenant, l’homme des fausses cartes et des élections truquées, est aujourd’hui devant les tribunaux. Rappelons d’ailleurs que tous les frêchistes ont été exclus du PS en 2010 avant d’être partiellement réintégrés. Il y avait donc bien un problème... Car le frêchisme n’est pas un socialisme. C’est un super opportunisme, une machinerie électoraliste sans scrupule, sans idéologie. Une seule chose compte : remporter les élections par une stratégie populiste, promettant n’importe quoi, flattant les groupes sociaux ou minorités ethniques dominants. On se rappelle le mot déterminant de Georges Frêche, sa profession de foi : «Je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse». (cf site Perpignan-tout-va-bien) Le plus grave c’est que cette pratique profondément anti-démocratique est une trahison du socialisme. Je revendique pour ma part cet héritage de la tradition socialiste - en y intégrant l’analyse des écologistes et l’indispensable critique du productivisme. Depuis les penseurs originaux des débuts (Fourier, Proudhon) en passant par les figures humanistes françaises (Jaurès, Blum), le socialisme s’alimente au caractère intolérable du monde tel qu’il est. Il est d’emblée une alternative au capitalisme, une volonté de transformation du monde, de lutte contre les inégalités sociales, pour le partage des richesses, la préservation des biens communs publics et la participation de tous aux décisions collectives. Cet idéal c’est le mien. Et si je ne revendique pas le qualificatif de socialiste mais d’écologiste je reste la seule personnalité clairement de gauche au sein du conseil municipal d’Aigues-Mortes.