Bref retour sur les élections municipales à Aigues-Mortes

Commentaire sur l’échec de Cédric Bonato.
Le maire sortant recueille 43% des voix au second tour qui représentent le vote de gauche traditionnel. C’est donc un désaveu du maire - qui n’a pas su convaincre au-delà de son camp - mais ce n’est pas un effondrement. M. Bonato résiste bien au 1er tour et progresse en voix par rapport à 2008.
Il a profité de la désunion de la droite et de l’imbroglio à l’UMP et il a accompagné la tendance à la dépolitisation par l’affichage sans étiquette, au-dessus de la mêlée, la posture morale au-dessus des partis. Ce qui est à mes yeux une dérive inquiétante colle bien en effet au personnage du maire sortant et au style de gouvernance ultra-personnalisée, égotiste (déf : qui fait constamment référence à soi). Cette tendance trouve hélas un écho dans la population du fait du profond discrédit des partis. Un des effets en aura été la faiblesse de notre score EELV-FdG.
De quoi ce résultat est-il l’échec ? :
- d’un esprit de clan qui divise et se fabrique des «ennemis» (mot utilisé par CB lors de ses voeux 2013 à la population) pour nommer ses adversaires ou concurrents. Dans ses réunions publiques de campagne les représentants des autres listes ne sont pas des observateurs ou des curieux mais des «espions»;
- d’une gestion sans véritable projet, sans idée directrice, sinon : «vendre la ville au monde entier». Le bilan est pauvre et dépourvu d’investissement majeur;
- d’une stratégie solitaire : CB a péché par orgueil en décidant d’ignorer la gauche qui pourtant l’avait élu en 2008. Manque évident de sens politique.